dimanche 10 novembre 2013


étape 1 : Les Houches - chalets de Miage

  jeudi 25 juillet 2013

6 h    + 1 200 m    - 600 m


  8 heures. Je quitte le chalet-refuge Michel Fagot pour me lancer dans cette première étape du Tour du Mont-Blanc. Arrivé hier soir, j'ai reçu un accueil très sympathique. Ce matin, au moment du départ et sur leur conseil, j'y ai loué une paire de bâtons pour 20 €, la neige étant présente encore en de nombreux endroits.

  Après un quart d'heure de marche sur la route, je constate une discordance entre les indications de mon guide et ce que je vois. Demi-tour donc pour m'apercevoir que le tracé est balisé par un fléchage assez discret par sa couleur et placé à ras du sol, au lieu du traditionnel marquage rouge et blanc.Je fais quelques mètres et ne vois pas plus le second panneau - encore plus discret - qui indique un escalier à emprunter alors qu'il semble à priori être interne à une propriété privée. Il n'y a personne dehors à cette heure et je perds encore un quart d'heure. Si tout le chemin est comme ça, ça promet !

  Heureusement, la température est agréable et la présence hésitante des nuages évite la surchauffe sur ce tracé plus accidenté et difficile que celui de Compostelle effectué l'année dernière. Certes, je n'ai plus randonné depuis un an, l'altitude est plus élevée et j'ai un an de plus...Toutefois, un peu plus loin, une bonne surprise : les panneaux sont maintenant fixés en hauteur et se révèlent bien conçus.











  A 10 h, passage du col de Voza (1 653 m), point de départ du surprenant tramway du Mont-Blanc dont le terminus situé à 2 300 m offre un surplomb remarquable sur le glacier de Biomassay. Mais... c'est hors sujet et j'emprunte la variante par le col du Tricot (2 120 m) à travers un paysage accidenté qui me fait découvrir le concret de la randonnée en montagne. En chemin, franchissement de l'extrémité du glacier par une superbe passerelle au parfum délicieusement exotique.  Le col est atteint à midi. Sa crête est balayée par un vent soutenu et frais provenant de l'autre versant ; il porte bien son nom. Alors que les randonneurs sont en pause déjeuner, un troupeau de moutons vient créer l'animation en s'invitant parmi eux, n'hésitant pas à venir quémander de la nourriture jusque dans la main !
















  Ensuite, c'est une longue descente sur un sentier très raide au début, dans l'ambiance caillouteuse d'une combe allant en s'évasant, puis aplani pour rejoindre les chalets de Miage (1 560 m) avant 14 h. L'alpage est magnifique, plat, aux trois-quarts enclos par la montagne et parcouru par un ruisseau où se désaltèrent des vaches.

  Est-ce dû à la fatigue, au caractère oppressant d'un site écrasant, au manque de portée du regard ? toujours est-il que je suis partagé entre l'admiration pour un décor remarquable et une sensation d'étouffement. Tout en partageant mon temps libre de l'après-midi entre lecture, étude de la prochaine étape et promenade dans la prairie, je me sens comme égaré en montagne. L'infini des rivages me manque mais je l'oublierai bien vite à table en compagnie de Lyonnais.

  















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